Donner naissance naturellement, ça passe avant tout par protéger la naissance. La qualité de l’environnement est capitale pour que la femme en travail se sente en sécurité (je vous invite à lire mon article les 3 éléments essentiels pour protéger la naissance). Vous pouvez dans un second temps vous aider en amont grâce à des méthodes de relaxation qui faciliteront la détente du col le jour J.
Je vous livre ici 10 conseils tirés de la neurophysiologie de la naissance qui peuvent grandement faciliter votre travail.
1/ Ne pas réfléchir
Toute situation qui oblige à faire attention stimule l’activité néocorticale ce qui empêche ou ralentit le travail. Il est donc important pour la femme en travail de rester dans sa bulle et de se focaliser sur sa détente.
2/ Être dans un environnement sombre
Lumière tamisée, bougies… L’obscurité permet la sécrétion de mélatonine, hormone essentielle à l’accouchement parce qu’elle permet d’une certaine façon de se sentir en confiance. Elle envoie le message au corps : je ne suis pas observée; il s’agit d’un besoin de base de la femme en travail.
3/ Être détendue
Un utérus contracté ne peut pas faire son travail correctement. C’est pour cette raison qu’il est difficile aujourd’hui de donner naissance naturellement. J’enseigne lors des cours d’HypnoNaissance® que c’est la peur qui créé la douleur des contractions. Afin d’atteindre cet état de détente, il est donc important de se préparer en amont et de travailler sur ses peurs inconscientes liées à l’accouchement.
4/ Une position adaptée
On oublie la position allongée, les pieds sur les étriers, qui ne facilite pas le travail. Je vous invite plutôt à choisir une position qui vous appelle le jour J, qui facilite la descente du bébé, et dans laquelle vous vous sentez confortable.
5/ Être bien entourée
L’environnement joue un rôle non négligeable dans la protection de la naissance. Il est important de choisir des intervenants et un lieu de naissance qui respectent votre plan de naissance. La présence rassurante de votre compagnon de naissance vous permettra de vous sentir plus en confiance et de sécréter plus d’ocytocine, hormone essentielle au travail.
6/ Être préparé
Cela vaut aussi pour le compagnon de naissance. Le savoir c’est le pouvoir ! Se renseigner sur le processus de la naissance et travailler sur ses croyances, c’est se donner le pouvoir de donner naissance en confiance. J’ai confiance en mon corps qui sait exactement comment enfanter.
7/ Être dans une énergie d’amour
Le meilleur remède à la peur est l’amour. Aimer son bébé, son conjoint / sa conjointe, se sentir aimée, permet de sécréter de l’ocytocine. Apprendre à sécréter de l’ocytocine naturellement permet d’éviter le recours à l’ocytocine de synthèse. Hugs before drugs ! Les câlins avant l’ocytocine de synthèse…
8/ Accepter les pauses
Les pauses sont tout à fait normales de même que les ralentissements. On en profite pour se reposer et se détendre. Il faut savoir que les touchers vaginaux ne prédisent en aucun cas la durée du travail, vous pouvez tout à fait les refuser.
9/ Retarder au maximum les déclenchements
Il faut savoir que le développement du cerveau du bébé s’accélère à la fin de la grossesse. Lorsque celui-ci est suffisamment développé, il envoie un message au corps afin que le travail commence. C’est pour cette raison qu’il est préférable de s’adapter au rythme du bébé qui naîtra au moment voulu.
10/ Éviter la poussée forcée
La poussée forcée, comme son nom l’indique, ne suit pas forcément le rythme naturel du corps de la maman. C’est le corps qui pousse lorsqu’il est prêt, et la maman l’accompagne. L’HypnoNaissance® vous donne une alternative à la poussée forcée, tournée vers la respiration.
Rappelons que la naissance est un processus involontaire et qu’il peut être favorisé qu’en encourageant la détente et le bien-être. Afin de mieux comprendre ce dont le corps a besoin, je vous invite à regarder cette vidéo très drôle.